J'écris depuis Montréal, assise dans la chambre d'amis d'une amie, la musique de Yann Tierson dans les oreilles, parce que c'est l'unique instrumentale que je possède et que les seuls mots que j'ai envie d'entendre ce soir sont les miens.
Je les cherche ces mots pour dire au revoir à ce Mexique qui fait maintenant partie de mes fibres, partie de mes souvenirs, partie de mes amours.
Il n'y a pas de bonne façon de dire au revoir, mais comme je l'ai si bien dit il y a de cela près de 5 ans, lors de la rupture la plus douloureuse que j'aie vécue, "il y en a quand même des meilleures que d'autres".
Je suis revenue à Québec avec un iceberg autour du cœur. J'allais parfaitement bien, jusqu'à ce que quelqu'un me demande comment j'allais. C'est là que les larmes se sont mises à couler, mais si peu... J'ai si peu parlé, si peu pleuré depuis mon retour. Ce soir j'écris et les larmes reviennent, ça fait du bien de constater que mon cour n'a pas été cryogénisé à mon insu.
Mexique, on se reverra sans doute un jour. T'auras surement pas mal changé et moi aussi, mais c'est pas grave, je sais qu'on se reconnaitra. Si t'as pas perdu tes couleurs et tes odeurs, tes cheveux noirs et tes yeux bridés, je saurai que c'est toi. Pense à moi de temps en temps, à ces balades dans les rues accrochée à ton bras.
Au revoir Mexique.